CĂ©tait Anne de Bretagne. C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots (bis) Revenant de ses domaines en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! Revenant de ses domaines, duchesse en sabots (bis) EntourĂ©e de chĂątelaines en sabots mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! Annede Bretagne, l'hĂ©ritage impossible [24800] 2009 | Lebrun Pierre-François; Film professionnel | Bretagne "C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots". Ce refrain rĂ©sume le souvenir que nous avons gardĂ© de la Bonne Duchesse. Une princesse populaire, proche de sa terre et fiĂšre de sa culture, qui Lachanson de la FĂ©e Joyance C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots, Revenant de ses domaines, en sabots, mirlitontaine, Ah Ah Ah ! Vivent les sabots de bois. “Si mort Ă  mors” (Anne cÉtait anne de bretagne duchesse en sabooooooot !!! c'Était anne de bretagne duchesse en saboooooooooooot !!! revenant par dessous l'aÎne, mirlitontaine . Bref Ă  travers une rĂ©volte localisĂ©e, c’est une approche des derniĂšres annĂ©es de tutelle de Mazarin sur Louis XIV et de rĂšgne personnel du Roi-soleil qui sont offertes. Dans notre titre, on verra une allusion Ă  la chanson C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots. Pour tous publics Aucune illustration. Cotage: R. L. 12094 & C.ie. Utilisez votre espace personnel pour : RĂ©server vos places et documents sur le site François-Mitterrand.; RĂ©server vos documents sur les sites Richelieu-Louvois (y compris les Cartes et plans), OpĂ©ra, Arsenal.; Ajouter vos notices et les classer.; Voir vos achats de reproductions. nUXvA. En ce jour ou nous chantons "Scimus Christum surrexisse" nous savons que le Christ est ressuscitĂ©, comme le chantaient les catholiques avant la pĂ©riode affreuse de la rĂ©volution anti religieuse, en 1794 le silence empli les Ă©glises vides. En ce jour de PĂąques 1794 la Terreur bat son exĂ©cutions, place de la rĂ©volution ancienne place Louis XV, dont les victimes sont d'anciens membres du Parlement royal. Parmi eux, 6 Conseillers au Parlement de Toulouse mais aussi -Jean-Baptiste Gaspard Bochart de Saron, 64 ans, mathĂ©maticien et astronome, PrĂ©sident Ă  Mortier*, thĂ©oricien du mouvement elliptique de la Terre, -Louis Le Peletier de Rosanbo, 47 ans, PrĂ©sident Ă  Mortier au Parlement de Paris, -Armand Guillaume François de Gourgues, marquis de Vayres Gironde, -BarthĂ©lĂ©my Rolland de Chambaudouin d'Erceville, 64 ans, PrĂ©sident Ă  Mortier au Parlement de Paris, -Auguste Louis Zacharie Espiard-Humbert d'Allerey, 62 ans, et Le comte Edouard- François Mathieu MolĂ©, 34 ans, Conseiller au Parlement de Paris, emprisonnĂ© et condamnĂ© Ă  mort pour la simple raison d'avoir protestĂ©, comme ses collĂšgues Magistrats, contre la suppression du Parlement. Cette institution Ă©tait garante de la Justice ; elle n'Ă©tait donc pas dans l'air du temps. Monsieur MolĂ© est neveu de ChrĂ©tien Lamoignon de Malesherbes, dĂ©fenseur de Louis a la rĂ©putation d'un homme honnĂȘte et charitable. Avec son Ă©pouse, Marie-Louise Elisabeth de Lamoignon, ils auront cinq enfants dont deux seulement parviendront Ă  l'Ăąge adulte. Madame MolĂ© est fortement affectĂ©e par la perte, la mĂȘme annĂ©e, de son mari et de sa fille de quatre frĂšre est fusillĂ© aprĂšs Quiberon en fois les deux enfants survivants Ă©levĂ©s, elle viendra Ă  Vannes en 1803, pour y retrouver celui qui est devenu Monseigneur de Pancemont, Ă©vĂȘque de Vannes, le confesseur de sa jeunesse; elle va rĂ©aliser sa vocation d'adolescente ĂȘtre religieuse. Elle achĂšte un ancien couvent, qui a servi de prison-mouroir pour les prisonneirs de Quiberon, prĂšs du port de Vannes. Elle fonde la CongrĂ©gation des Soeurs de la CharitĂ© Saint Louis. Elle-mĂȘme prend le nom de soeur Saint de Pancemont, de la Compagnie de Saint Sulpice et ancien Ă©lĂšve de Monsieur Emery - SupĂ©rieur GĂ©nĂ©ral de ladite Compagnie - la nomme MĂšre SupĂ©rieure de la CongrĂ©gation. Elle dĂ©cĂšde le 4 mars 1825 Ă  l'Ăąge de 62 ans et est inhumĂ©e dans la chapelle de la CongrĂ©gation. Le DiocĂšse de Vannes entame la procĂ©dure en bĂ©atification en 1959. Elle est dĂ©clarĂ©e VĂ©nĂ©rable par le Pape Jean-Paul II en 1986 ; le dĂ©cret de BĂ©atification est signĂ© par le Pape BenoĂźt XVI en 2011. La cĂ©rĂ©monie, sous la prĂ©sidence du Cardinal Angelo Amato PrĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la cause des saints et dĂ©lĂ©guĂ© par le Pape BenoĂźt XVI et du Cardinal Paul Poupard, s'est dĂ©roulĂ©e, selon le voeu de Monseigneur Raymond CentĂšne, EvĂȘque de Vannes, sur le port, Ă  proximitĂ© de la Maison mĂšre de la CongrĂ©gation, devant une formidable assemblĂ©e d'Ă©vĂȘques, de prĂȘtres et de fidĂšles, le dimanche 27 mai 2012. a rĂ©alisĂ© un excellent reportage de cette cĂ©rĂ©monie de bĂ©atification. *Magistrat de la plus haute instance de Justice, le distingue sa prééminence sur les autres magistrats par sa coiffe, en forme de mortier. D'oĂč son nom. PLACE DE LA REVOLUTION En ce dimanche des Rameaux 1794, pardon, Roquette 24 Germinal An II, les conflits d'intĂ©rĂȘt se soldent encore par son lot de sang rĂ©pandu aux pieds du dieu rĂ©volution. Population contrastĂ©e -Marie-Marguerite HĂ©bert, 38 ans, veuve de HĂ©bert du torchon "Le PĂšre Duchesne" guillotinĂ© le 24 mars dernier ; il semble que cette alliance soit le seul motif de condamnation de l'ancienne religieuse. -Lucile Desmoulins, 24 ans, veuve de Camille guillotinĂ© le 5 dernier, impliquĂ©e dans la pseudo "Conspiration des Prisons", forgerie de BarĂšre et du ComitĂ© de SĂ»retĂ© GĂ©nĂ©rale. -Arthur de Dillon, 43 ans, authentique noble, renĂ©gat, brillant officier gĂ©nĂ©ral d'infanterie, qui, pour contrer les menĂ©es du 1er ministre britannique Willian Pitt, prĂ©parait une attaque de l'Angletrerre par le sol irlandais. Ce qu'avait appris Pitt par son espion Somers. Une lettre anglaise "avait Ă©tĂ© perdue" par cette espion en 1793 et "gardĂ©e sous le coude" par BarĂšre. Cette lettre livrait, comme par hasard, plusieurs noms. Leurs porteurs avaient dĂ©jĂ  expiĂ© leur "faute", tel Danton. Dillon Ă©tait ami de ce dernier mais aussi du couple incita Ă  l'arrestation de Dillon. L'amalgame fut fait avec la bĂ©nĂ©diction de Robespierre ; Sanson trancha ! Le dernier cri d'Arthur de Dillon fut "Vive le Roi". -Philibert Simond, 39 ans, prĂȘtre dont il abandonnera l'Ă©tat, violent "diatribeur", il commettra l'erreur de s'en prendre Ă  Pitt ; il fut, comme par hasard enfermĂ© dans la prison du Luxembourg et ainsi inclus dans la "forgerie" de BarĂšre la Conspiration des Prisons. Il n'eut, hĂ©las !, pas le temps de dire tout le bien qu'il pensait de BarĂšre. On lui "coupa le clapet". -Pierre-Gaspard Chaumette, 31 ans moins 40 jours, Commune de Paris, Prise des Tuileries, Sans-culotte Montagnard, rĂ©gicide, accusĂ© d'avoir voulu supprimer toute divinitĂ© le dada agnostique de Robespierre, et par lĂ , la rĂ©volution. A mort le paĂŻen ! -Guillaume Nourry pĂšre, dit Grammont, 42 ans, compromis dans la "Conspiration des Prisons", cher Ă  BarĂšre, accusĂ© de conspiration contre la libertĂ©, la sĂ»retĂ© et la souverainetĂ© du Peuple et vouloir rĂ©tablir la monarchie !!!, -Alexandre Nourry, dit Grammont, 19 ans, fils du prĂ©cĂ©dent et mĂȘmes accusations. Eclairage sur ces deux lĂ  dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne de dĂ©cembre 2013 ...parue avec deux mois de retard, nous avons pu lire qu'ils dirigeaient l'escorte emmenant la Reine Marie-Antoinette vers son exĂ©cution-assassinat. Ils ouvraient le passage de la charrette tout en excitant la foule contre la Reine de France et en clamant des ordures dont le langage rĂ©volutionnaire Ă©tait particuliĂšrement riche. -Jean-Michel Beysser, 41 ans, ancien officier dans les armĂ©es royales puis gĂ©nĂ©ral des a participĂ© Ă  la dĂ©fense de Nantes le 29 juin 1793, a Ă©tĂ© battu par les VendĂ©ens Ă  la bataille de Montaigu en septembre. Cela aurait Ă©tĂ© le motif de son arrestation. En rĂ©alitĂ© son sort Ă©tait scellĂ© avant cette s'Ă©tait dressĂ© contre la Convention et la tyrannie exercĂ©e par le ComitĂ© de Salut Public et avait, Ă  Nantes, libĂ©rĂ© des opposants. Bref, un dossier chargĂ© de haines et l'esprit vengeur de BarĂšre firent le reste. - Jean-Baptiste Gobel, 67 ans, Ă©vĂȘque constitutionnel de Paris, sacrĂ© par Talleyrand. Il a, par la suite, abdiquĂ© sa fonction et rejetĂ© sa prĂȘtrise. Ne pouvant ĂȘtre aidĂ©, Ă  la Conciergerie, dans son ultime trajet qui risquait de le mettre en face de son Dieu qu'il avait reniĂ©, son ancien Vicaire-gĂ©nĂ©ral, l'abbĂ© Lothringer, aumĂŽnier des prisons, aumĂŽnier de la guillotine comme quelques autres courageux prĂȘtres Ă©tant absent, il lui adressa sa confession par Ă©crit. Par ce mĂȘme Ă©crit il rejetait son Serment Ă  la Constitution civile du ClergĂ© et demandait Ă  revenir dans l'Eglise, en pleine et entiĂšre obĂ©issance "Mon cher abbĂ©, je suis Ă  la veille de ma mort ; je vous envoie ma confession par Ă©crit. Dans peu de jours je vais expier, par la misĂ©ricorde de Dieu, tous mes crimes et mes scandales contre Sa Sainte religion. J'ai toujours applaudi, dans mon coeur, Ă  vos principes. Pardon, cher abbĂ©, si je vous ai enduit en erreur. Je vous prie de ne pas me refuser les derniers secours de votre ministĂšre, en vous transportant Ă  la porte de La Conciergerie, sans vous compromettre, et, Ă  ma sortie, de me donner l'absolution de mes pĂ©chĂ©s, sans oublier le prĂ©ambule "ab omni vinculo excommunicationis* ". Adieu, mon cher abbĂ©, priez Dieu pour mon Ăąme Ă  ce qu'elle trouve misĂ©ricorde devant Lui, Ă©vĂȘque de Lydda." *de tout lien d'excommunication. Jean-Baptiste, Joseph, Gobel, qui avait encouragĂ©, par son exemple, son clergĂ© parisien Ă  prĂȘter le Serment et Ă  abdiquer la prĂȘtrise, en signant cette ultime lettre de confession du titre d'Ă©vĂȘque d'un Ă©vĂȘchĂ© disparu en Palestine Ă©vĂȘque in Partibus titre reçu lors de son sacre comme Ă©vĂȘque auxiliaire de BĂąle, rĂ©pudiait ainsi le volet parisien et renĂ©gat de son sacerdoce. Mais son rejet de son Ă©tat episcopal et sacerdotal n'avait pas Ă©chappĂ© au regard acĂ©rĂ© de Robespierre qui vit lĂ  un signe d'athĂ©isme....donc un ennemi de sa nouvelle religion....donc une rebellion contre la rĂ©volution...donc la mort ! Neuf noms sur une liste de dix huit exĂ©cutĂ©s ; une journĂ©e rĂ©volutionnaire dans le droit fil du bonheur Ă  faire connaĂźtre. Ahurissant ! Sommations d'usage, comme lors d'une Ă©meute avec prise d'otages, on imagine Fort Chabrol Ă©vĂšnement politico-ridicule de 1899 ! Non. Une chouanne face Ă  la meute. Cliquez sur le coin de la photo pour lire la vidĂ©o. Remercions le Ciel que le ridicule ne soit plus mortifĂšre. Heureusement car il aurait fallu agrandir les cimetiĂšres depuis une trentaine d'annĂ©es et plus particuliĂšrement depuis la reprise des Vallseuses. Ce mini film montre que l'esprir frondeur de la Chouannerie est toujours de rigueur et qu'il y a dĂ©jĂ  Deux Cent Dix Ans les grands aĂźnĂ©s ont suivi le chemin des convictions qui n'est pas du tout aisĂ©. Car il y a exactement 210 ans Georges et ses compagnons sont confrontĂ©s Ă  l'arbitraire, dĂ©jĂ , politique. Ils sont emprisonnĂ©s au Temple. 2014 est le Cinq CentiĂšme anniversaire de la mort de la Duchesse souveraine de Bretagne, Anne de Bretagne, Anne la bretonne, fille de François II et de Marguerite de Foix. La Bretagne organise beaucoup de rencontres et cet article constitue une mise Ă  jour du programme des festivitĂ©s publiĂ© dans La Lettre du Souvenir Chouan de Bretagne de Mars au chĂąteau de Blois le 9 janvier 1514, dans sa 37Ăšme annĂ©e, Anne de Bretagne est inhumĂ©e en la basilique Saint Denis ; son second mari, Louis XII de France la rejoindra un an plus tard. Son coeur, selon son souhait, sera mis dans un reliquaire et dĂ©posĂ© dans le tombeau de ses parents, Ă  reste d'elle une devise "Kentoc'h mervel eget bezan saotret" plutĂŽt la mort que la souillure, le monument qu'elle avait fait rĂ©aliser pour accueillir ses parents en la chapelle ducale du couvent des Carmes Ă  Nantes, le reliquaire ayant protĂ©gĂ© son cƓur jusqu'Ă  1792 et une couronne de mariĂ©e qu'elle a offerte Ă  la paroisse de Trescalan. Au mois de juillet 1505 elle quitte Blois et son mari malade pour une visite dans son duchĂ© de sans aucun doute, vers le 20 juillet qu'elle passa Ă  GuĂ©rande et offrit une couronne en or, Ă  SaillĂ© une couronne en argent et Ă  Trescalan une couronne en bronze dorĂ©. Ces couronnes Ă©taient destinĂ©es Ă  ĂȘtre posĂ©es sur la tĂȘte des de Saint Aubin de GuĂ©rande et de SaillĂ© ont disparu Ă  la rĂ©volution. Ne subsiste que celle de Trescalan entreposĂ©e dans un coffre-fort de la mairie de La Turballe d'oĂč elle a Ă©tĂ© sortie pour que je puisse la reliquaire d'Anne fut trouvĂ© Ă  cĂŽtĂ© des cercueils de ses parents lorsque les malfrats rĂ©volutionnaires vinrent en 1792 en aoĂ»t-septembre comme Ă  Saint Denis ? vider les tombeaux de leur contenu. Le reliquaire fut vidĂ© du cƓur qu'il contenait et envoyĂ© Ă  La Monnaie ou, par miracle, une main le sauva de la fonte. Les ossements furent dĂ©truits par le feu, ainsi que ceux de Gilles de Retz et ceux des autres occupants des lieux. Heureusement en fĂ©vrier-mars 1792, Mathurin Crucy, architecte nantais, ayant sans aucun doute la prĂ©monition de ce qui allait advenir et pressentant la dĂ©molition du couvent des Carmes et de sa chapelle ducale, avait dĂ©montĂ© les gisants et leurs quatre gardes et les avait enterrĂ©s dans le Jardin des Plantes de l' fois dĂ©terrĂ©s en 1814, il fallut les laisser dehors de longs mois afin qu'ils soient nettoyĂ©s par la gisants furent ensuite installĂ©s dans le transept sud de la cathĂ©drale de Nantes en 1817 oĂč l'on peut admirer actuellement le chef d'oeuvre de Michel Colombe, le sculpteur, grĂące Ă  Mathurin est possible d'admirer, Ă  la cathĂ©drale du Mans, cette trĂšs belle statue d'Anne de Bretagne jouant de l'orgue portatif XVIĂšme siĂšcle.La couronne de Trescalan, inscrite Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine culturel, est en bronze dorĂ© et non en cuivre comme Ă©crit par certains d'une quinzaine de centimĂštres de diamĂštre, fin assemblage par 11 charniĂšres de 11 Ă©lĂ©ments dont six fleurdelysĂ©s ce qui explique la disparition de l'objet en 1830 avec Louis-Philippe. Les cabochons ont Ă©tĂ© mis au XIXĂšme siĂšcle pour remplacer les pierres prĂ©cieuses disparues. Seules subsistent deux sur 11 dans une poche plastique. Elle est d'un poids trĂšs supportable. C'est une piĂšce trĂšs Ă  la chanson "C'Ă©tait Anne de Bretagne, Duchesse en sabots" il serait peut-ĂȘtre temps de mettre fin Ă  ces sottises, Ă  moins de ramener l'Ă©poque aux chars Ă  boeufs mĂ©rovingiens alors que la Cour de Bretagne fut riche d'arts et de culture ; encore une maniĂšre d'inculturer la Bretagne ; une culture BĂ©cassine ? Nous ne sommes pas encore dĂ©barrassĂ©s de Michelet, jacobins et consorts. ANIMATIONS -8 avril / 18 mai, Nantes, chĂąteau des Ducs Autour du reliquaire du coeur d'Anne de Bretagne. -11 avril / 31 dĂ©cembre, Langeais 37 ChĂąteau oĂč fut cĂ©lĂ©brĂ© le mariage d'Anne de Bretagne et de Charles VIII Mode, arts, enluminures. -1 mai, Saint Malo CathĂ©drale, concert "Les funĂ©railles d'Anne de Bretagne". -10 et 11 mai, Vannes CĂŽtĂ© jardin Gwened Tu all Liorzh, sous les remparts. -15 juin / 15 septembre, Vannes Dans le cadre majestueux de Chateau-Gaillard, exposition du reliquaire et du Livre d'Heures d'Anne de Bretagne. Production Dihunerien Membre du Souvenir Chouan de Bretagne.Gratuit -20 Ă  22 juin, Vannes Le Salon littĂ©raire honore Anne de Bretagne. -13 juillet Ă  fin aoĂ»t, Theix Manoir du Plessis-Josso sortie Sulniac-Surzur sur la voie expresse Nantes-Vannes Exposition Anne de Bretagne rĂ©alisĂ©e par l'Association IdentitĂ© Bretonne. Gratuit. -13 septembre, Vannes Palais des Arts et des CongrĂšs, crĂ©ation de l'Oratorio "Anne de Bretagne renaissante" composĂ© par Roland Becker, interprĂ©tĂ© par l'ensemble baroque "Bretagne Armoricaine". Production Dihunerien. -19 septembre, Vannes Palais des Arts et des CongrĂšs, OpĂ©ra rock "Anne de Bretagne" d'Alan Simon. Production Dihunerien. Ce matin, 6 avril 1804 vendredi de PĂąques, Charles Pichegru est retrouvĂ© mort dans sa cellule. La version officielle parle de suicide. Grand soldat, brillant gĂ©nĂ©ral, d'une force quasi herculĂ©enne, cet homme qui a bravĂ© tous les dangers, sans craindre la mort, aurait craint son procĂšs et la guillotine au point de s'entourer le cou de sa cravate de soie noire, d'y glisser un morceau de bois d'en faire un garrot et d'avoir, par un long mouvement de tourniquet, mis fin Ă  ses jours. Un suicide par auto-strangulation ? Il y a des doutes, mĂȘme aujourd'hui encore, tellement tout semblerait accabler le Premier Consul, Bonaparte pas encore NapolĂ©on 1er, d'avoir fait assassiner son ancien professeur de gĂ©omĂ©trie et d'arithmĂ©tique Ă  l'Ecole Militaire de Brienne. Pourtant tous les tĂ©moignages de l'Ă©poque concordent pour conforter la thĂšse du suicide. L'ancien GĂ©nĂ©ral avait confiĂ© Ă  RĂ©al son dĂ©sir fatal lors de son arrestation le 28 fĂ©vrier. Bonaparte n'avait aucun intĂ©rĂȘt Ă  le faire assassiner avant son procĂšs, il savait bien que cela semblerait suspect. Le Juge Rigault, lui-mĂȘme un des juges d'instruction, trĂšs critique vis Ă  vis de Bonaparte, est sĂ»r qu'il s'agit d'un suicide. NapolĂ©on avait dĂ©clarĂ© au Conseiller d'Etat, RĂ©al "Avant de commettre une faute, Pichegru a bien et honorablement servi son pays. Je n'ai pas besoin de son sang ; dites-lui qu'il faut regarder tout ceci comme une bataille perdue. Il ne pourrait rester en pour Cayenne. Il connaĂźt le pays Pichegru y avait Ă©tĂ© dĂ©portĂ© en 1797 sous le Directoire ; on pourrait lui faire lĂ  une belle position". HĂ©las, RĂ©al ne reparut pas assez vite et Pichegru aurait perdu tout espoir. Eviter un procĂšs qui n'aurait pas Ă©pargnĂ© sa vie glorieuse, qui aurait rĂ©vĂ©lĂ© ses compromissions avec les EmigrĂ©s de Coblence - les mĂȘmes qui l'avaient dĂ©daigneusement Ă©cartĂ© d'un revers de main alors que, adjudant sous-officier, il leur offrait, dĂšs 1789, ses services - incapables dans leur incurie de pressentir le talent militaire de ce futur officier. Quoique l'on pense de lui, il restera dans l'Histoire militaire de la France le seul militaire qui a pris la Flotte royale hollandaise avec un escadron de cavalerie. Le GĂ©nĂ©ral Pichegru avait appris que la Flotte Hollandaise Ă©tait bloquĂ©e par les glaces sur les cĂŽtes du Helder, dans le golfe du Zuiderzee. Il envoya aussitĂŽt le lieutenant-colonel Louis-Joseph Lahure et un escadron du 1er RĂ©giment de Hussards. Bilan 15 vaisseaux et 850 canons pris Ă  l'ennemi, sans aucune perte ! A-t-il Ă©tĂ© jaloux de la rĂ©ussite de Bonaparte qui Ă©tait moins douĂ© que lui pour l'art militaire, jalousie qui se serait tranformĂ© en haine ? Rien n'apparaĂźt rĂ©ellement dans ses interrogatoires. Il a emmenĂ© son secret dans la tombe. Dictant ses MĂ©moires Ă  Las Cases lors de son sĂ©jour forcĂ© sur l'Ăźle de Sainte HĂ©lĂšne NapolĂ©on dit " Tout bonnement Pichegru se vit dans une situation sans ressources, son Ăąme forte ne put envisager l'infĂąmie du supplice ; il dĂ©sespĂ©ra de ma clĂ©mence ou la dĂ©daigna et il se donna la mort". Georges Cadoudal - son complice dans le complot contre le Premier Consul - dont la cellule Ă©tait Ă  quelques pas de celle de Pichegru, n'a rien signalĂ©, donc n'a rien entendu ; si, en effet, notre Breton avait entendu des bruits suspects, on est certain qu'il ne serait pas restĂ© inerte ! L'autopsie, qui durera plusieurs heures, ne dĂ©montrera aucun hĂ©matome signant une lutte, aucune lĂ©sion en dehors de celles causĂ©es par le garrot Ă  hauteur du larynx, du cou, la face infĂ©rieure du cerveau et les deux lobes du poumon gorgĂ©s de une Ă©gratignure sur la joue, lĂ  oĂč le garrot s'Ă©tait bloquĂ©. Le 7 avril, au soir tombant, il est inhumĂ© dans le cimetiĂšre Sainte Catherine aujourd'hui disparu dans le carrĂ© des suppliciĂ©s. Il sera exhumĂ© en aoĂ»t 1865 pour ĂȘtre inhumĂ© dans son village natal d'Arbois qu'il avait quittĂ©, aprĂšs ses Ă©tudes au collĂšge, pour l'Ecole de Brienne, Ă  l'Ăąge de 18 paraĂźt que ces restes ne sont pas les siens, Ă  cause de la diffĂ©rence de chevelure retrouvĂ©e sur le squelette. Allez savoir ! Etrange destinĂ©e que celle de cette homme, issu de la paysannerie comme Murat, mort Ă  43 ans Son nom est gravĂ© sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile. Sale temps pour les inconditionnels de la RĂ©volution, de ses mĂ©thodes Ă©nergiques - contre ses opposants - mais dans ces pĂ©riodes plutĂŽt folles un opposant l'est toujours d'un autre. Et cela se termine en purge, comme cela se passera, 140 ans plus tard avec le "dĂ©mocrate" Staline. En ce Laitue 16 Germinal an II - ci devant samedi 5 avril 1794, deux charrettes sont chargĂ©es de 15 chantres de la guillotine qu'ils vont expĂ©rimenter Ă  leur tour. Que ne l'ont-ils pas fait plus tĂŽt, Ă©pargnant ainsi la vie de centaines d'innocents. - Fabre dit d'Eglantine, RĂ©gicide, 43 ans, natif de Carcassonne, montĂ© Ă  Paris, trafiquant, agioteur mouillĂ© dans diffĂ©rents scandales Les Joyaux de la Couronne, la liquidation de La Compagnie des Indes de Lorient, accapareur de tout entr'autres paires de chaussures qu'il a vendues Ă  des Volontaires - elles duraient moins d'un jour - pour lesquelles il avait reçu du Ministre de la Guerre etc... - François Chabot, RĂ©gicide, 38 ans, capucin dĂ©froquĂ©, mari de la soeur des frĂšres Frey, vĂ©nal nĂ©gociateur de la vie d'accusĂ©s contre indemnitĂ©s, trafic d'influence, agioteur ; Ă  notre Ă©poque on dirait un parfait pourri. -HĂ©rault de SĂ©chelles, RĂ©gicide, 34 ans, -Claude Basire, RĂ©gicide, 29 ans, a proposĂ© la loi qui ordonne le tutoiement, a trempĂ© dans la liquidation de La Compagnie des Indes. -Joseph Delaunay, RĂ©gicide, 42 ans, agioteur, a trempĂ© dans la liquidation de la Compagnie des Indes, -Georges Danton, RĂ©gicide, 34 ans, agioteur, n'a pas empĂȘchĂ© les Massacres de Septembre Ă  Versailles ; il aurait voulu arrĂȘter la Terreur qu'il avait contribuĂ©e Ă  mettre en place. Il laisse une veuve, Louise GĂ©ly, agĂ©e de 17 ans ; il a Ă©tĂ© mariĂ©, par un prĂȘtre rĂ©fractaire, 9 mois avec elle. Il laisse aussi cette rĂ©plique Ă  Fabre d'Eglantine se lamentant de n'avoir pas fini un poĂšme en vers "Ne te lamente pas, dans une semaine, des vers, tu en feras par milliers"!!! Dans la foule qui suivait la charrette, un prĂȘtre, l'abbĂ© Pierre Grayo de KĂ©ravenan, qui l'avait mariĂ© et lui donna l'ultime absolution. -Camille Desmoulins, RĂ©gicide, 34 ans, partisan de la fĂ©roce repression des contre-rĂ©volutionnaires, un des chantres de la Terreur, -Pierre Philippeaux, RĂ©gicide, 38 ans, s'est opposĂ© aux amis de BarĂšre, accusĂ© de modĂ©rantisme, -L'abbĂ© d'Espagnac, Marc RenĂ© Marie de Sahuguet d'Amarzit d'Espagnac 42 ans, trafiquant, agioteur, vend Ă  Dumouriez des chevaux et du matĂ©riel que le MinistĂšre de la Guerre lui a dĂ©jĂ  payĂ©. DĂ©froquĂ©, il parle contre le clergĂ© et pour la confiscation de ses biens. -Junius Frey, nĂ© Moses Dobruska, 41 ans, agioteur, prĂ©varicateur, -Emmanuel Frey, nĂ© Dobruska -AndrĂšs-Maria de Guzman, 41 ans, prĂ©varicateur et agitateur, un de ceux qui ont financĂ© les soulĂšvements "spontanĂ©s", -Westermann, 42 ans, le boucher du 10 aoĂ»t 1792 aux Tuileries puis au Mans, Ă  Savenay et dans la VendĂ©e, -Jean-François Delacroix, 41 ans, RĂ©gicide alors qu'il a essayĂ© se soutirer des fonds Ă  Louis XVI, agioteur, prĂ©varicateur, sans aucune moralitĂ©, un pourri ! -Diedericksen, Ăąge inconnu, ami de Danton, avocat suĂ©dois. Ces deux charrettes doivent leur composition hĂ©tĂ©roclite Ă  Robespierre et Ă  Saint Just ; ce dernier ayant eu l'audace de lancer le fameux mensonge de la Cnospiration des prisons, dans lesquelles les dĂ©tenus se seraient soulevĂ©s pour venir assassiner la Convention et restaurer la royautĂ© !!! Aimez-vous le style musical de SergueĂŻ PROKOFIEV ? Ou vous ne le connaissez pas et voulez le dĂ©couvrir ? Vous avez entendu, enfant ou adulte, on vous a racontĂ©, ou vous avez racontĂ© Ă  des enfants subjuguĂ©s un trĂšs beau conte musical dont ceux qui l'ont dĂ©couvert ont toujours en tĂȘte les entraĂźnantes premiĂšres notes ? Alors venez en famille, entendre pour le dĂ©couvrir ou le redĂ©couvrir DEMAIN SAMEDI A 16 HEURES EN L'EGLISE SAINT CLEMENT DE NANTES PIERRE ET LE LOUP de Serguéï Prokofiev InterprĂ©tĂ© dans une transcription Ă  quatre mains, sur les trois claviers de l'orgue de l'Ă©glise, par Jeanne Chicaud co-titulaire et Professeur d'orgue Ă  Strasbourg et Alberto Barbetta concertiste et Professeur Ă  l'AcadĂ©mie de musique de Schio -prĂšs de Vicence - Italie. Un rĂ©citant donne le texte. L'orgue DEBIERRE de l'Ă©glise Saint ClĂ©ment, magnifiquement restaurĂ© lors de travaux qui ont durĂ© plus de dix mois, par le facteur d'orgues Robert FrĂšres de La Chapelle sur Erdre, a Ă©tĂ© inaugurĂ©, il y aura un an dans 10 jours, lors d'un magnifique concert organisĂ© par l'Association qui couve cet instrument de ses pieds, de ses mains et de son zĂšle L'Association Jeux de Pieds, Jeux de Mains. L'organiste titulaire est Nicolas Daviaud, le deuxiĂšme co-titulaire Ă©tant Henry MĂ©nanteau, tous les deux rĂ©guliĂšrement sollicitĂ©s pour rĂ©aliser la partie musicale des Messes, d'autant que Jeanne est souvent du cĂŽtĂ© de la Lorraine ! Une participation de 2€ est demandĂ©e, pour les frais d'installation d'Ă©crans vidĂ©o, afin que, comme lors du concert inaugural le 14 avril 2013, les auditeurs puissent assister aux "Jeux de pieds, Jeux de mains". L'Ă©glise est chauffĂ©e. EntourĂ© des siens, de ses amis et de ceux qui le connaissaient et l'estimaient, Kadoc a Ă©tĂ© accompagnĂ© vers sa derniĂšre demeure dans le cimetiĂšre de Saint Nolff Morbihan. Fier d'ĂȘtre un Cadoudal, le Chouan de rĂ©fĂ©rence allĂ© au bout de ses convictions jusqu'Ă  en mourir, il y aura 210 ans le 25 juin, Kadoc entretenait le souvenir de ce modĂšle de la pensĂ©e non conformiste, de la vraie libertĂ© ; il avait accompagnĂ© le Souvenir Chouan de Bretagne dĂšs sa crĂ©ation il y a 20 ans. Aujourd'hui, dans l'Ă©glise de Saint Nolff pas assez grande pour accueillir sa famille et ses amis, plus de deux cents personnes, dont un certain nombre debout, ont manifestĂ© leur foi en l'EspĂ©rance de Dieu par leur participation Ă  la priĂšre, priĂšre chantĂ©e en particulier de façon rare, emplissant toute l'Ă©glise, pour bien montrer que la mort, pour un catholique, n'est pas une fin, pour bien accompagner Kadoc dans son chemin vers le PĂšre, pour soutenir sa famille dans une juste peine. Comme l'Ă©crivait Laurence, le Souvenir Chouan de Bretagne a perdu un combattant sur terre mais a gagnĂ© un alliĂ© dans le Ciel. Il y a dix ans, pour le 200Ăšme anniversaire de la mort de son ancĂȘtre collatĂ©ral, Ă  KerlĂ©ano, face Ă  l'opposition d'une personne, Kadoc avait mis tout son poids de "Cadoudal" pour que le drapeau du Souvenir Chouan de Bretagne soit prĂ©sent prĂšs de l'autel oĂč la messe Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  la mĂ©moire de Georges. Lui-mĂȘme l'avait mis Ă  la meilleure place. Aujourd'hui, le mĂȘme drapeau personnalisant les Membres du Souvenir Chouan de Bretagne Ă©tait dans la procession d'entrĂ©e dans l'Ă©glise, prĂ©sent dans le choeur de l'Ă©glise, puis dans la procession, bien heureusement Ă  pied, de l'Ă©glise au cimetiĂšre. Madame Marie-JosĂ©e de Cadoudal a Ă©tĂ© trĂšs heureuse de la prĂ©sence de notre drapeau, nous en remerciant car "reprĂ©sentant tout ce Ă  quoi Ă©tait tant attachĂ© Kadoc". AprĂšs la longue procession de bĂ©nĂ©diction, par la nombreuse assemblĂ©e, du cercueil installĂ© devant le calvaire du cimetiĂšre, celui-ci fut dĂ©posĂ© devant le tombeau et recouvert par le drapeau de l'Association chĂšre au coeur de Kadoc, pendant le chant du "Salve Regina". Madame de Cadoudal avait organisĂ© une chaleureuse et simple rĂ©ception en leur maison Ă  la fin de cette journĂ©e. Qu'elle soit remerciĂ©e pour sa sĂ©rĂ©nitĂ© et son sourire, traits de belles convictions et d'une grande force. Le Souvenir Chouan de Bretagne renouvelle son amicale sympathie Ă  Madame Marie-JosĂ© de Cadoudal, Ă  ses trois garçons, Ă  leurs Ă©pouses et Ă  ses onze petits-enfants. A Dieu, Kadoc, Kenavo et Merci. ProtĂšge bien le Souvenir Chouan de Bretagne. Tristesse au Souvenir Chouan de Bretagne Descendant de Joseph Cadoudal, frĂšre de Georges le hĂ©ros Chouan, Kadoc, notre ami adhĂ©rent et Membre d'honneur du Souvenir Chouan de Bretagne est dĂ©cĂ©dĂ© samedi dernier au matin, d'une maladie respiratoire qui l'handicapait depuis des annĂ©es. NĂ© un mois de janvier, comme Georges, le 1er, comme Georges, Kadoc est parti rejoindre les Chouans dont il admirait et glorifiait le combat et le courage ; courage et combativitĂ© qu'il aura manifestĂ©s tout au long de sa maladie. Il rejoint la cohorte des RĂ©voltĂ©s juste en cette annĂ©e 2014 oĂč nous commĂ©morons le 210Ăšme anniversaire de la mort de Georges Cadoudal place de GrĂšve Ă  Paris, le 25 juin 1804. Le Souvenir Chouan de Bretagne assure son Ă©pouse Marie-JosĂ©e, nĂ©e de Jacquelot du Boisrouvray, de son amicale sympathie en ces longs moments difficiles de sĂ©paration et lui souhaite le courage nĂ©cessaire pour cette nouvelle page de sa vie. Le Souvenir Chouan de Bretagne prĂ©sente aux enfants et petits-enfants de Kadoc de Cadoudal ses sincĂšres condolĂ©ances. La cĂ©rĂ©monie de funĂ©railles sera cĂ©lĂ©brĂ©e en l'Ă©glise de Saint Nolff Morbihan MERCREDI 2 AVRIL A 14 H 30. 18 H place de la RĂ©volution Ă  Paris, ex place Louis XV, les thĂ©oriciens du "Jeu de la main chaude" - comme ils appelaient la guillotine - vont expĂ©rimenter "In vivo" dans le vrai leur thĂ©orie sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration du peuple. En tĂȘte façon de parler pour leurs quelques derniers instants ! HĂ©bert, crĂ©ateur du "PĂšre Duchesne", organe vitupĂ©rant contre les opposants, ou soi-disant opposants Ă  la "bienheureuse" rĂ©volution, torchon journalistique ancĂȘtre des Charlie-Hebdo et autres Hara-Kiri qui est devenu tellement outrancier qu'il en est devenu une honte pour Robespierre. C'est dire !!! A La Conciergerie, Jacques-RenĂ© Hebert a passĂ© sa derniĂšre nuit Ă  hurler et vitupĂ©rer contre le sort qui l'accable. Dur, dur! d'avoir Ă©tĂ© un bonimenteur de la guillotine et de devoir l'expĂ©rimentĂ©e ! Plus facile d'ĂȘtre le thĂ©oricien que d'ĂȘtre l'expĂ©rimentateur ! Dieu sait s'il a ri et moquĂ© ceux qu'il dirigeait, par ses imprĂ©cations, vers la sinistre lunette. Ce soir, il est aux premiĂšres loges pour essayer, briĂšvement, le sinistre collier de bois. Il a Ă©tĂ© un des premiers journaleux Ă  se distinguer par son langage ordurier et le fameux "Foutre" lui doit tout dans son expansion. A-t-il eu le temps de l'exprimer lorsqu'il a entendu le glissement du mouton dans sa rainure poussanr la lame fatale ? MĂ©lenchon avant l'heure insultant les victimes du ComitĂ© de Salut Public, tant le Roi de France que la malheureuse Marie-Antoinette. Le pire outrage pour la Famille Royale est qu'il va ĂȘtre mis en terre dans le mĂȘme enclos mortuaire qu'elle, au cimetiĂšre de La Madeleine. Quel insulte pour l'ancienne dynastie royale ! Ce malade n'est pas seul pour cette derniĂšre "balade pour un guillotinĂ©". Il est en fort bonne compagnie Momoro l'imprimeur des pamphlets contre la Famille royale et co-inventeur de la devise "LibertĂ©,EgalitĂ©, FraternitĂ© ou la mort!" dĂ©christianisateur forcenĂ©, le prĂ©varicateur GĂ©nĂ©ral Ronsin, Anarchasis Cloots prussien d'origine et ennemi personnel de JĂ©sus-Christ, Jean-Nicolas Vincent qui a eu le tort de s'opposer Ă  Robespierre, Berthold Proly prĂ©varicateur affaire de la Compagnie des Indes, Jacob Pereira des EnragĂ©s, Michel Laumur, Konrad Kock, François Desfieux, Jean-Antoine Florent Armand, Jean-Baptiste Ancard, Frederic Ducroquet, Armand-Hubert Leclerc, Jean-Charles Bourgeois, AndrĂ© Descombes, Albert Mazuel, Pierre Dubuisson. Ils sont classĂ©s comme "EnragĂ©s" et il faut les supprimer. Ils ont eu le tort de comploter contre Robespierre, le Chef encore puissant pour quatre mois encore mais il ne le sait pas. Dix huit exĂ©cutions de condamnĂ©s par Fouquier-Tinville au titre de prĂ©varication, agents de l'Angleterre, parricides de la rĂ©volution etc... Voir les dĂ©tails dans la prochaine Revue du Souvenir Chouan de Betagne. Et ce n'est que le dĂ©but de l'Ă©puration de 1794, comme d'autres rĂ©gimes en appliqueront la mĂ©thode, un peu plus de cent ans plus tard. Comme le dit si bien Reynald Secher la rĂ©volution-dite française-a Ă©tĂ© la matrice de la Terreur exterminatrice. Et comme le dit aussi trĂšs bien l'excellent Philippe de Villiers La Terreur est dans les gĂšnes de la rĂ©volution. Sont-ce lĂ  les valeurs de la rĂ©publique ? Que de sang a coulĂ© en France en quelques mois !!! Et le reportage de Savoie News Photo Le DL /Sophie Vercueil AprĂšs une olympiade de bons et loyaux services Thierry Pecherand, prĂ©sident de ChambĂ©ry Triathlon depuis maintenant quatre ans a passĂ© le flambeau Ă  Sophie Vercueil. Neurologue de profession, sportive accomplie et spĂ©cialiste de la distance Ironman, Sophie aura Ă  CƓur de mettre son temps libre au profit du club sportif qui lui est cher. Élue prĂ©sidente de ChambĂ©ry Triathlon pour au moins deux ans, elle est la seconde femme Ă  tenir les rĂȘnes du club savoyard aprĂšs Nathalie Frontfreyde qui avait tenu quatre ans elle aussi. Le noyau dur de l’équipe dirigeante est conservĂ© L’équipe dirigeante conserve son noyau dur avec Maxime CloquiĂ© vice-prĂ©sident, Philippe Faucheux trĂ©sorier, Maia Fourreau secrĂ©taire et section trail, Alexandre Garin responsable technique et Ă©cole de triathlon, David LabbĂ© responsable tenues, Caroline Burgod communication, Bastien Copetti responsable pĂŽle Ă©lite mais compte aussi deux nouvelles recrues suite au dĂ©part de Thierry Pecherand et de Fred Bihan. En effet Maxime Mithouard aura en charge l’équipe de D2 femmes ainsi que l’école de triathlon et Nicolas Cante devrait dynamiser le pĂŽle longue distance. Les bases sont posĂ©es Ă  ChambĂ©ry triathlon et fort de plus de 250 membres le club a de fortes ambitions pour la saison 2022. Si les Ă©quipes Élites sont toujours membres du gotha des grands clubs français D1 pour les hommes et D2 pour les fĂ©minines, l’école de triathlon monte en puissance plus de 70 jeunes et espĂšre bien dĂ©crocher une 3e Ă©toile des clubs formateurs, la plus haute distinction pour les clubs français. Plus que jamais les triathlĂštes chambĂ©riens sont dans les starting-blocks pour 2022 avec le traditionnel stage de printemps dans le sud de la France Ă  ArgelĂšs-sur-Mer pour lancer les festivitĂ©s ! Article DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du 13 novembre 2021 Article DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du 3 septembre 2021 Article DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du 6 juillet 2021 Article Dauphine LibĂ©rĂ© du 1er juillet 2021 Article DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du 15 juin 2021 Article DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du 26 mai 2021 Article DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du 17 juin 2021 Le chĂąteau des Ducs de Bretagne consacre une exposition Ă  Anne de Bretagne, du 30 juin au 30 de Bretagne, superstar depuis cinq siĂšclesLe chĂąteau des Ducs de Bretagne consacre son expo d'Ă©tĂ© Ă  cette figure qui connut la surmĂ©diatisation posthume, surtout aux XIXe et XXe Ă©tait Anne de Bretagne ? Le mythe a fait oublier son histoire rĂ©elle, comme il arrive aux stars modernes. La duchesse-enfant n'est pas l'impĂ©ratrice Sissi, ni Marylin Monroe, mais elle a avec elles un point commun la mĂ©dias du XVe siĂšcle sont les manuscrits enluminĂ©s, instruments de la propagande royale. Comme l'explique Pierre Chotard, commissaire de l'exposition nantaise Anne fut, selon les points de vue, une reine idĂ©ale, plus duchesse que reine, une Bretonne irrĂ©ductible. »SĂ©parer l'histoire du mythePierre Chotard a pris le parti de dĂ©crire distinctement les deux rĂ©alitĂ©s l'histoire et le mythe. Anne de Bretagne a fait Ă©crire. Et travailler les imaginations. Il s'agissait de dĂ©mĂȘler l'histoire de la mythologie en s'appuyant sur des objets historiques incontestables. Ces originaux, qui viennent du monde entier, parlent et racontent l'histoire d'Anne de Bretagne. » Ils ne rĂ©pondent certes pas aux questions les plus frĂ©quentes des visiteurs du chĂąteau, lieu de naissance d'Anne OĂč est sa chambre d'enfant ? OĂč sont ses sabots ? Ses bijoux ? AprĂšs Anne de Bretagne, le chĂąteau devint une coquille vide. Elle vivait Ă  la cour d'Amboise, Ă  Paris, Lyon et Blois. Elle y a passĂ© quelques annĂ©es de son enfance et ensuite quelques mois seulement. »Une icĂŽne du XXe siĂšcleAnne de Bretagne a connu l'autre avatar des figures mythiques elle fait vendre. Au XIXe siĂšcle, elle devient une figure centrale du patrimoine breton. Un vrai label qui anticipe l'actuel produit en Bretagne » affiche ferroviaire, faĂŻenceries, cartes postales, produits alimentaires et autres dĂ©rivĂ©s sont signĂ©s du profil de la Duchesse, Ă©levĂ©e au rang d'icĂŽne quasi-warholienne. UtilisĂ©e pour le tourisme, promue par les fĂȘtes folkloriques, l'image d'Anne devient une sorte d'AOC pour les productions bretonnes », remarque l'historien Didier Guyvarc'h. Gardienne des privilĂšges bretons, duchesse en sabots, paysanne et catholique, elle devient mĂȘme aux yeux des celtomanes une boiteuse mal nippĂ©e, pas spĂ©cialement belle mais tĂȘtue, puisque bretonne. Anne a donc eu de nombreuses vies. Mais ce qu'on retient d'elle aujourd'hui, c'est peut-ĂȘtre son destin duchesse de 11 ans, reine Ă  14 ans et dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  37 ans aprĂšs avoir vu mourir sept de ses neuf enfants. MarchandisĂ©e, starisĂ©e, revendiquĂ©e par tous, Anne reste l'enfant jetĂ©e dans les tourbillons de l'histoire. Une histoire qui, 530 annĂ©es aprĂšs sa naissance, nous touche MORVAN. Anne de Bretagne, une histoire, un mythe » exposition du 30 juin au 30 septembre. Ouverture 7 jours/7. Cour et remparts 9 h Ă  20 h. Nocturnes jusqu'Ă  23 h le vendredi soir. Pendant la programmation Aux heures d'Ă©tĂ© », du 10 juillet au 17 aoĂ»t Ă  partir de 20 h, concerts le mardi, cinĂ©ma de plein air le 15 aoĂ»t, et bal breton le 17 aoĂ»t. MusĂ©e et exposition de 9 h 30 Ă  19 h. MusĂ©e ou exposition 5 €/3 €. MusĂ©e + exposition 8 €/4,80 €. ChĂąteau des Ducs de Bretagne - MusĂ©e d'histoire de Nantes, 4, place Marc-Elder 44000 Nantes. TĂ©l. 0 811 46 46 Error 403 Guru Meditation XID 707904374 Varnish cache server 1Ce livre s’impose au lecteur par sa rĂ©ussite matĂ©rielle, Ă  commencer par sa jaquette rigide Ă  dominante orangĂ©e reprĂ©sentant Anne de Bretagne. Certes, le choix de reprĂ©senter la derniĂšre duchesse de Bretagne deux fois reine de France n’est pas pour surprendre, tant elle domine de sa stature le corpus des duchesses de Bretagne entre le xe et le dĂ©but du xvie siĂšcle. Mais lĂ  oĂč on se serait attendu Ă  une superbe miniature tirĂ©e par exemple des Grandes Heures d’Anne de Bretagne rĂ©alisĂ©e par Jean Bourdichon, c’est son portrait stylisĂ© sur une affiche touristique de 1930 qui fait office de couverture. Cette image iconique est un rĂ©vĂ©lateur du projet de Laurence Moal au-delĂ  de la connaissance du contour historique de ces duchesses, qui n’avait encore jamais fait l’objet d’une synthĂšse sĂ©rieuse, la dĂ©marche la plus novatrice du livre consiste Ă  rĂ©vĂ©ler leurs reprĂ©sentations et leur instrumentalisation depuis le Moyen Âge, Ă  l’origine d’une vĂ©ritable mythologie rĂ©gionale. 2AprĂšs sa thĂšse importante sur L’Étranger en Bretagne aux xive et xve siĂšcles en 2008, l’auteure s’est exercĂ©e avec brio Ă  cet exercice de style alliant synthĂšse historique et dĂ©construction de mythes historiographiques, dĂ©jĂ  sous la forme de livres richement illustrĂ©s parus aux PUR avec Auray, 1364. Un combat pour la Bretagne, en 2012, ce fut d’abord l’étude de la bataille la plus dĂ©cisive de la guerre de Cent Ans pour la Bretagne, suivie en 2015 par son Du Guesclin, images et histoire. L’auteure rĂ©ussit ici Ă  nouveau un excellent compromis par son style fluide et rigoureux et la prĂ©sence de trĂšs nombreuses illustrations, l’ouvrage s’adresse aussi bien Ă  un lectorat fĂ©ru d’histoire de la rĂ©gion qu’aux historiens de la Bretagne mĂ©diĂ©vale ou de l’histoire des femmes et du pouvoir. 3La question centrale au cƓur de l’ouvrage est en effet celle de la nature du pouvoir exercĂ© par des femmes proches de la souverainetĂ©. Bien qu’elles aient accĂšs aux responsabilitĂ©s en des circonstances exceptionnelles, lors de courtes pĂ©riodes d’interrĂšgne, ces duchesses sont par essence un moyen de transmission du pouvoir et de continuitĂ© dynastique par la maternitĂ©, tandis que leur rĂŽle au quotidien consiste en la reprĂ©sentation du pouvoir princier. DĂšs lors, se pose la question de l’amplitude de leur autonomie dans et autour du pouvoir, de leur latitude Ă  mener une existence quotidienne au-delĂ  des normes imposĂ©es par les exigences du milieu curial, en particulier par l’accession Ă  une indĂ©pendance financiĂšre et le choix d’une vie culturelle et spirituelle autonome. Autrement dit, l’enjeu central du livre est bien de mesurer la capacitĂ© d’agir agency de ces actrices de l’histoire de la Bretagne mĂ©diĂ©vale. 4Pour ce faire, L. Moal s’est appuyĂ©e sur une grande variĂ©tĂ© de documents disponibles, plus nombreux pour les deux derniers siĂšcles, avec une large part accordĂ©e aux sources iconographiques. On apprĂ©ciera particuliĂšrement la qualitĂ© et la prĂ©cision des lĂ©gendes et notices accompagnant ces nombreuses images, d’autant que L. Moal a le plus souvent la volontĂ© de montrer les ressorts de la construction de beaucoup d’entre elles. Mais on aurait pu espĂ©rer la mention des rĂ©fĂ©rences des figures au fil du texte, pour permettre une lecture articulĂ©e entre iconographie et rĂ©cit textuel. L’organisation du propos se fait en trois parties. La premiĂšre, Les duchesses dans la sphĂšre publique. Des actrices politiques Ă  part entiĂšre » p. 18-83, 63 figures, prĂ©sente les portraits des duchesses sur cinq siĂšcles, mais aussi les parcours de vie selon les Ăąges, fortement marquĂ©s par l’enjeu du mariage. Puis, nous suivons ces duchesses De l’espace privĂ© Ă  l’espace public » p. 84-165, 73 figures, en passant de leur intimitĂ© Ă  leur exposition Ă  la cour. Enfin, la troisiĂšme partie, Des duchesses hĂ©roĂŻques, entre imaginaire et folklore » p. 166-213, 63 figures, est consacrĂ©e Ă  la postĂ©ritĂ© de quelques-unes d’entre elles. Le Petit prĂ©cis illustrĂ© du temps des duchesses » p. 223-286, constituĂ© d’une cinquantaine d’encarts accompagnĂ©s le plus souvent d’images, est Ă  la fois un lexique de termes techniques et biographiques bien utiles pour des lecteurs non-spĂ©cialistes, mais aussi un approfondissement de certains points de l’analyse. L’ouvrage s’achĂšve par un riche appareil critique p. 291-325, composĂ© d’une liste biographique des duchesses, de tableaux gĂ©nĂ©alogiques, de repĂšres chronologiques, des sources et de la bibliographie, de deux index lieux et personnes et des tables des illustrations et des matiĂšres. 5La premiĂšre partie dĂ©bute par une typologie, qui va de l’épouse et mĂšre Ă  la duchesse rĂ©gnante. La duchesse modĂšle est celle qui donne naissance Ă  plusieurs enfants, de prĂ©fĂ©rence des hĂ©ritiers mĂąles il faut Ă  tout prix la remplacer en cas de dĂ©cĂšs, pour un remariage que l’on espĂšre fertile. À l’inverse, en cas de mort ou d’absence du duc, ou pendant la minoritĂ© du fils hĂ©ritier, elle exerce temporairement l’autoritĂ©. Parfois, unique hĂ©ritiĂšre, la duchesse peut transmettre le pouvoir au conjoint ou Ă  ses enfants, en accord avec la coutume de Bretagne c’est le cas pour six duchesses du xie au xive siĂšcle, avant que les Montfort ne rĂ©affirment la prĂ©fĂ©rence masculine au milieu du xve siĂšcle. Les enjeux autour de leur mariage Ă©tant Ă©normes, ce n’est sĂ»rement pas dans le cadre de cette institution que l’autonomie fĂ©minine peut s’affirmer. La duchesse Ă©tant au service de la continuitĂ© de l’État, bien la marier, c’est perpĂ©tuer la dynastie. En termes diplomatiques, il faut rechercher des Ă©pouses ducales hors de Bretagne, selon une logique d’élargissement croissant des alliances Ă  l’échelle de l’Europe de l’Ouest au cours des siĂšcles. Ces projets matrimoniaux permettent de ramener la paix ou de protĂ©ger le duchĂ© des convoitises, quitte Ă  ĂȘtre ensuite annulĂ©s en cas d’opportunitĂ© jugĂ©e plus bĂ©nĂ©fique. Ces alliances matrimoniales sont aussi une bonne opĂ©ration financiĂšre tout contrat de mariage est Ăąprement nĂ©gociĂ© et nĂ©cessite souvent de nombreux Ă©changes d’ambassadeurs. L’une des facettes publiques du mĂ©tier de duchesse consiste Ă  administrer leur seigneurie et Ă  gĂ©rer leur patrimoine. Si la question de l’influence de la duchesse sur son Ă©poux dans l’exercice de ses fonctions semble insoluble au mĂȘme titre que pour les maĂźtresses, ce personnage joue parfois un rĂŽle de mĂ©diation en intervenant dans les nĂ©gociations et la signature des traitĂ©s c’est ainsi que Jeanne de Montfort et Jeanne de PenthiĂšvre en viennent Ă  revendiquer les droits du duchĂ© de leur Ă©poux lors de la guerre de Succession au milieu du xive siĂšcle. 6Il y a lieu de se demander si la distinction entre espace privĂ© et espace public, au cƓur de la deuxiĂšme partie, s’avĂšre fondĂ©e pour une duchesse. La cour, qu’elle soit itinĂ©rante ou Ă  demeure Ă  Nantes, est un lieu de reprĂ©sentation continue pour la duchesse elle doit se plier Ă  un cĂ©rĂ©monial solennel et codifiĂ©, tout particuliĂšrement lors des rĂ©ceptions et des fĂȘtes princiĂšres. En permanence, elle y est entourĂ©e de nombreux proches, d’officiers et de ses serviteurs aux effectifs croissants au fil des siĂšcles. MĂȘme les Ă©vĂ©nements a priori les plus intimes respectent un protocole public, aussi bien la consommation du mariage vers 15 ans que les accouchements, un rituel d’autant plus frĂ©quent que la mortalitĂ© des enfants en bas Ăąge est Ă©levĂ©e. Quant aux relations avec leur progĂ©niture, elles restent brĂšves et sommaires en raison de leur mise en nourrice prĂ©coce, puis de l’envoi de certaines filles dans des Ă©tablissements monastiques. Le mari princier est lui aussi trĂšs souvent absent, a fortiori quand il dĂ©veloppe une relation adultĂ©rine
 alors que la surveillance de la fidĂ©litĂ© de la princesse est cruciale pour assurer la continuitĂ© dynastique. 7Dans ces conditions, les espaces d’autonomie pour une duchesse se font rares. Elle dispose d’un hĂŽtel spĂ©cifique, condition d’une certaine indĂ©pendance Ă©conomique, permettant ainsi de financer son train de vie luxueux et tenir son rang symbolique, en somme de rĂ©pondre Ă  ses obligations de reprĂ©sentation. C’est peut-ĂȘtre finalement dans la dĂ©votion et le mĂ©cĂ©nat, difficilement sĂ©parables, qu’elle dispose d’une vĂ©ritable capacitĂ© d’action. L’auteure aurait pu y consacrer plus de dĂ©veloppements en se fondant notamment sur les travaux de Cynthia J. Brown. Leur bibliothĂšque, constituĂ©e de manuscrits de plus en plus richement dĂ©corĂ©s, est souvent plus fournie que celle de leur Ă©poux comme l’a montrĂ© Diane Booton dans un ouvrage non recensĂ© de 2010. Leur autonomie spirituelle dĂ©borde les marges de ces livres, le plus souvent de priĂšres ; les princesses s’émancipent de la chapelle curiale et des confesseurs attitrĂ©s pour aller investir et s’investir dans des Ă©tablissements monastiques bĂ©nĂ©dictins puis cisterciens, qu’elles rejoignent parfois Ă  la fin de leur vie, avant de soutenir de plus en plus les ordres mendiants. Pour dix des vingt-huit duchesses rĂ©pertoriĂ©es entre le xie et le xve siĂšcle, le veuvage est peut-ĂȘtre le temps d’une plus grande indĂ©pendance, grĂące Ă  l’usufruit de leur douaire un thĂšme sur lequel deux rĂ©fĂ©rences manquent, la thĂšse de droit de Nicolas Kermabon, Le douaire des duchesses de Bretagne xiiie-xve siĂšcles, soutenue en 2007 et l’article de Claire Leriche-Corvisier de 2013 dans le Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique, une indĂ©pendance parfois chĂšrement prĂ©servĂ©e, comme le prouve la rĂ©sistance d’Isabeau d’Écosse Ă  un projet de remariage. 8Enfin, la troisiĂšme partie, sans aucun doute la plus innovante, s’attache Ă  dĂ©construire des reprĂ©sentations lĂ©gendaires, voire mythologiques, de quelques-unes de ces figures. Deux duchesses sont ainsi prĂ©sentĂ©es comme des hĂ©roĂŻnes de guerre dans le cadre du conflit de Succession de Bretagne au milieu du xive siĂšcle. Or, cette lĂ©gendaire guerre des deux Jeanne » doit beaucoup aux Ă©crits des chroniqueurs mĂ©diĂ©vaux, en particulier Froissart et Jean Le Bel, mais leurs portraits n’ont pas la mĂȘme couleur, puisque Jeanne de Flandre, Ă©pouse de Jean de Montfort, est cĂ©lĂ©brĂ©e pour ses exploits lors du siĂšge d’Hennebont en 1342, tandis que Jeanne de PenthiĂšvre fait l’objet d’une lĂ©gende noire en relation avec la dĂ©faite et la mort de son Ă©poux Charles de Blois Ă  la bataille d’Auray en 1365. Deux autres figures ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme de saintes duchesses ». Dans le cas d’Ermengarde au xiie siĂšcle, le rĂŽle d’Albert le Grand au xviie siĂšcle a Ă©tĂ© essentiel mais insuffisant pour la promotion de son culte. En revanche, pour Françoise d’Amboise, les efforts conjuguĂ©s des hagiographes de la RĂ©forme catholique, puis de l’Église de Nantes au xixe siĂšcle, ont permis la bĂ©atification de la pieuse duchesse du xve siĂšcle, au risque d’une dĂ©formation du personnage historique. Le rĂŽle fondateur du xixe siĂšcle pour l’invention d’une tradition fonctionne aussi pour les deux duchesses guerriĂšres prĂ©cĂ©demment citĂ©es, mais surtout pour la figure mythique et folklorique de la duchesse Anne. Elle est initiĂ©e par les celtomanes qui la prĂ©sentent comme une Bretonne proche du peuple la duchesse aux sabots », avant d’ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e par la propagande rĂ©publicaine comme l’incarnation d’une Bretagne soumise de bonne grĂące aux intĂ©rĂȘts français, puis de nourrir l’inspiration de l’iconographie touristique et publicitaire, pour le plus grand profit de la marque Bretagne ». 9En somme, ces cinq duchesses ont fait l’objet d’une construction historiographique dont on retrouve quelques bribes chez les auteurs mĂ©diĂ©vaux, mais qui s’est cristallisĂ©e dans les siĂšcles postĂ©rieurs, tout particuliĂšrement au xixe siĂšcle. Ce siĂšcle est en effet marquĂ© par une Ă©criture romantique de l’histoire, propice Ă  l’émergence de figures exceptionnelles Ă  la personnalitĂ© prĂ©sentĂ©e comme hors du commun ; puis, la puissance retrouvĂ©e de l’Église catholique a permis la sanctification de personnages ; enfin, en Bretagne tout particuliĂšrement, la production historiographique est redynamisĂ©e par une approche rĂ©gionaliste voire nationaliste, incarnĂ©e par Arthur de La Borderie, qui doit mettre en avant des hĂ©ros et hĂ©roĂŻnes bretons pour contrebalancer ceux et celles de la France rĂ©publicaine. Le portrait lĂ©gendaire de ces cinq personnalitĂ©s dĂ©tonne donc fortement dans l’album des duchesses ordinaires de Bretagne. Nous pouvons avancer l’hypothĂšse qu’elles sont en rupture avec le modĂšle de la duchesse. Elles s’inscrivent en effet dans un rĂ©gime de genre hyperbolique ou dĂ©calĂ© ici, elles sont plus guerriĂšres que ne le voudrait la norme et en cela en viennent Ă  s’apparenter au genre masculin Ă  l’instar de Jeanne d’Arc ; lĂ , elles incarnent un idĂ©al de dĂ©votion qui les rapproche d’un modĂšle de saintetĂ© qui transgresse les bornes de leur fonction de duchesse. Quant Ă  l’inclassable Anne, duchesse de Bretagne et reine de France, l’imbrication entre son destin matrimonial et la disparition de la principautĂ© indĂ©pendante lui confĂšre une incomparable aura, entretenue par son utilisation publicitaire et la prolifĂ©ration rĂ©cente de biographies. 10Ainsi, la richesse de cet ouvrage transcende son sujet pour soulever des questions historiographiques et mĂ©thodologiques importantes. NĂ©anmoins, un goĂ»t d’inachevĂ© se fait sentir sur l’approche critique de l’historiographie bretonne des duchesses. Au-delĂ  des cinq figures atypiques retenues, un dĂ©veloppement global sur l’ensemble des duchesses aurait permis de connaĂźtre les reprĂ©sentations dominantes sur la longue durĂ©e, Ă  commencer par les chroniqueurs bretons du temps des Montfort, de l’Anonyme de Saint-Brieuc Ă  Alain Bouchart. En effet, ces auteurs ne prĂ©sentaient guĂšre ces princesses comme des figures exceptionnelles, ni mĂȘme comme des femmes de pouvoir ; bien au contraire, ils prĂ©fĂ©raient se centrer sur les faiblesses du genre fĂ©minin, voire sur les vices des femmes proches du pouvoir, en dĂ©nonçant plus particuliĂšrement leur propension Ă  une irrĂ©pressible colĂšre ou leur nature luxurieuse, autant de pĂ©chĂ©s incompatibles avec les exigences du mĂ©tier de souveraine. 11De mĂȘme, il aurait Ă©tĂ© utile de dĂ©celer les partis pris idĂ©ologiques de grands historiens bretons comment ces femmes de pouvoir ont-elles Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es dans le rĂ©cit historique catholique, nationaliste ou positiviste au xixe et encore au xxe siĂšcle ? Ainsi, pour en rester au seul Arthur de La Borderie, on perçoit qu’il a eu tendance Ă  masculiniser les duchesses hĂ©ritant du pouvoir, comme le dĂ©montrent quelques citations de son Histoire de Bretagne intĂ©grĂ©es dans l’ouvrage de L. Moal ainsi, au dĂ©but du xie siĂšcle, la duchesse Havoise gouverne-t-elle avec une grande prudence et une virile sagesse » p. 77, tandis que l’historien vante chez Jeanne de Flandre ce fier langage et cette virile attitude [qui] excitent dans le parti des Montfort un vif enthousiasme » p. 173. MĂȘme si l’Auteure qualifie La Borderie de machiste impĂ©nitent », elle se laisse pourtant aller Ă  quelques facilitĂ©s historiennes, en rĂ©percutant parfois sans recul ses opinions. Ainsi, la comtesse de Kent est la plus belle femme du royaume » p. 55 ou, au sujet du mariage de la toute jeune Anne de Bretagne avec l’empereur Maximilien p. 61, cette union flattait son imagination d’enfant ; devenir reine et un jour impĂ©ratrice c’était un beau rĂȘve
 » et aux p. 24, 25, 75, 88. Alors que l’anglophobie de La Borderie est bien mise en Ă©vidence p. 262-263, la dĂ©construction des reprĂ©sentations sur les duchesses ne conduit pas jusqu’à son terme une analyse critique en termes de genre. 12En dĂ©pit de ces quelques rĂ©serves, qui sont peu de chose eu Ă©gard Ă  l’ampleur et Ă  la qualitĂ© du travail, cette synthĂšse marque Ă  n’en pas douter une Ă©tape fondamentale dans l’histoire du genre en Bretagne, en y intĂ©grant dĂ©sormais des femmes de pouvoir de la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale. Les recherches sur les femmes et le genre en Bretagne sont cependant loin d’ĂȘtre Ă©puisĂ©es, comme le dĂ©montrent les deux thĂšses en cours sur les femmes de pouvoir signalĂ©es par L. Moal p. 17, note 13 ; les Ă©tudes de genre devront dĂ©sormais intĂ©grer pleinement les femmes qui ont vĂ©cu loin des demeures aristocratiques et de la cour ducale, qu’elles soient paysannes ou bourgeoises, religieuses ou marginales, jeunes ou vetulae, afin de mieux cerner l’histoire de toutes les Bretonnes au Moyen Âge.

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